Au final, « L’élément humain finit par déglinguer la machine » (G. Perec)
L’Augmentation de Georges Perec date de 1970 et c’est un texte qui questionne le monde du
travail avec humour et absurdité. Un sujet d’une actualité brûlante et une comédie absurde dans
une mise en scène branchée sur du 100 000 volts.
Le texte met en évidence et dénonce la pression psychologique que le monde du travail exerce
sur l’être humain. Grégory Felzines veut emmener le spectateur à se questionner sur la place et
la pénibilité que représente le travail aujourd’hui. Nous entrons dans la tête de cet employé (par
le truchement de 5 comédiens) qui se décide à demander une augmentation à son chef de
service : « Vous avez mûrement réfléchi. Vous avez pris votre décision et vous allez voir votre
Chef de Service pour lui demander une augmentation. »
Les 5 comédiens jouent tour à tour de l’effet de répétition et d’éclatement, enchaînent les scènes
de froide rigueur compulsive où pointent le doute et la peur, à celles de défouloirs absurdes et
festifs. Le texte de Perec, scandé, répétitif à l’excès, servi par la mise en scène électrique et
mécanique, nous renvoie à notre réalité d’individus devant se mouvoir dans un monde conçu en
dehors de nous.